Résumé :
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Quelle que puisse être l'évolution présente et future des techniques et des conceptions, une victoire définitive a été remportée par le mouvement issu de l'oeuvre freudienne. Peut on affirmer que la psychanalyse traditionnelle répond pleinement aux besoins des analysés? Se trouve t-elle pratiquée dans la claire conscience de ses sous entendus culturels et anthropologiques? c'est cette double question qui préoccupe le grand psychiatre autrichien Victor Frankl. Chez l'homme psychiquement perturbé se manifeste en effet non seulement un déséquilibre mais une crise de la raison de vivre. Inversement, en tout psychothérapeute s'exprime, obscurément ou lucidement, une image de l'homme qui oriente et limite son action. A l'égard de cet horizon philosophique, on a longtemps cru nécessaire de s'en tenir à une stricte réserve. Simple dépanneur du psychisme, l'analyste accomplirait sa tâche sans y faire intervenir sa propre image de l'homme et ainsi réussirait à rester étranger aux préoccupations existentielles de son client Dissociation radicale entre la psychothérapie et les soucis des orientations de, qui aux yeux de V. Frankl, ne parait ni réalisable dans la pratique clinique , ni souhaitable en regard des réalités culturelles d'aujourd'hui. Qu'il le veuille ou non, le psychothérapeute ne saurait rester indifférent aux problèmes fondamentaux de l'existence humaine et il doit aider son client à trouver au moins un début de solution. Cependant, la critique d'une psychanalyse existentiellement incolore procède chez V. Frankl non des présupposés philosophiques mais d'une large expérience clinique. C'est dans cette même perceptive d’avion qu'il s'attache à faire évoluer les méthodes et les orientations de la psychothérapie . Ainsi, au sens plein du mot, le souci du médecin devient le souci de l'homme. [Résumé de l'éditeur]
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