Résumé :
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En 1989, une circulaire de l'Éducation nationale stipulait : ' L'enfant dorénavant doit être au coeur du système scolaire. ' N'était-ce pas là une révolution quasi copernicienne dont nous commençons seulement à appréhender les effets ? En effet, depuis la nuit des temps est au coeur de l'école ce que les anciens appellent un savoir, c'est-à-dire précisément ce qui fait manque dans les connaissances. C'est cet objet, mis en commun entre l'enfant et son aîné, son professeur, qui a toujours été la source de la curiosité et du désir d'apprendre. A vouloir mettre l'enfant au centre du dispositif, la dimension du savoir s'en trouve évacuée. De même, le crédit qui pouvait être fait à l'élève pour apprendre et désirer apprendre a-t-il été décalé par des impératifs pédagogiques et des discours sur son bien-être. [extrait d'éditorial]
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