Title: | Façons de vivre, façons de se soigner : étude ethnologique des représentations sociales de la tuberculose chez les Roms caramidari |
Authors: | Corinne Knaff ; Roselyne Haillotte, Research manager |
Publication Date: | 2010 |
Pagination: | 88 |
Languages: | French |
Descriptors: |
Géo FRANCE ; ROUMANIESANTEPSY CULTURE D'ORIGINE ; ENVIRONNEMENT SOCIAL ; ETHNOLOGIE ; HISTOIRE ; MALADIE ; PRECARITE ; REPRESENTATION ; REPRESENTATION SOCIALE ; SANTE ; TUBERCULOSE |
Abstract: |
Depuis quelques années, les Roms de Roumanie, Tsiganes, s'installent en France, en périphérie des grandes villes, dans des bidonvilles ; méconnus et stigmatisés, leur mode de vie dérange jusqu'à inquiéter notre société. Les conditions de vie précaires les surexposent à des risques sanitaires comme la tuberculose. Si le centre de lutte anti tuberculeux a pour objectif de prévenir la contamination et de prendre en charge les personnes infectées, les soignants rencontrent des difficultés pour sensibiliser les Roms au dépistage et les faire adhérer aux soins puisque la plupart fuguent des hôpitaux. On peut alors s'interroger. Les Roms connaissent-ils cette maladie et ses risques ? Quelles conceptions ont-ils de la santé, de la prévention, de la maladie et de l'hôpital ? Quels motifs les empêchent d'accéder aux soins ? Cette étude ethnologique auprès des Roms " Caramidari " permet, par un détour de leur histoire, leurs croyances, les raisons de leur migration et leur organisation de vie, de mieux comprendre de quelles façons ces derniers ont construit leurs représentations sociales de la tuberculose. L'enquête révèle que les termes Roms, Gitans, Manouches, Gens du voyage…renvoient à des communautés Tsiganes très différentes, à des groupes dont les passés, trajectoires, cultures et traditions se distinguent fortement les uns des autres. Ayant subi de nombreux rejets au cours des siècles, des mythes et légendes se sont développés autour de ces populations. En l'absence d'écrits, la transmission de leurs savoirs et de leurs traditions passe principalement par l'oralité qui participe à figer leur culture. Les Roms s'avèrent être une population fataliste qui ne vit que l'instant présent. Venus en France pour fuir la misère et les discriminations dont ils sont victimes dans leur pays, leur primat existentiel est de gagner de l'argent pour se nourrir. Pour eux, la santé représente un capital relié au travail, aussi toute démarche de recours aux soins sert uniquement à satisfaire un besoin de survie et la prévention ne fait pas partie de leurs habitudes. Les Roms redoutent la maladie, surtout si cette dernière s'avère contagieuse, et pour s'en protéger taisent le nom et maintiennent le malade à l'écart de la communauté. Cette recherche nous oriente sur les représentations sociales de la santé, de la maladie, de la prévention et de l'hospitalisation où la pensée naturelle s'oppose à la pensée scientifique. Les Roms inscrivent la maladie et la notion de santé dans un système culturellement partagé non conforme au nôtre. Aussi, se sensibiliser à ces diversités culturelles permettrait aux soignants d'éviter de nombreux malentendus qui empêchent l'adhésion aux soins. |
Contents note: | Bibliogr. p. 82-87. Liste des abréviations p. 88. Annexes |
Institution morale de rattachement : | Institut de Formation des Cadres de Santé Ile de France - Centre Hospitalier Sainte-Anne/Université Paris-Ouest Nanterre La Défense |
Spécialité du Diplôme : | Cadre de santé/Master 1 recherche en éducation et formation |
Copies (1)
Location | Call number | Emplacement | Media type | Section | Status |
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Bibliothèque Henri Ey | 2010 KNAFF C | CDI Virginie Olivier | Indéterminé | Mémoires IFCS | Available |