Titre : | Les inducteurs des crises dans la boulimie et la compulsion : validation du questionnaire 'Start' |
Auteurs : | D. Rigaud ; Tao Jiang ; PENNACCHIO H ; BREMONT M ; PERRIN D |
Dans : | ENCEPHALE (40(4), 2014) |
Pagination : | 323-329 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY BOULIMIE ; COMPULSION ; DECLENCHEMENT ; EMOTION ; ETIOLOGIE ; FACTEUR DE RISQUE ; METABOLISME ; ORALITE ; PERCEPTION SENSORIELLE ; PLAISIR ; TROUBLE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE |
Résumé : | "Peu de recherches ont été consacrées aux facteurs inducteurs de crises de boulimie et de compulsions alimentaires. Nous avons exploré ceci chez 186 malades : 65 anorexiques-boulimies (AMB), 62 boulimiques (B) et 59 compulsives (C) : âge moyen : 27,5+9,1ans ; nombre de crises : 15+9 par semaine, durée des crises : 1h 36 min (+ 38 min par jour). Le questionnaire 'Start' a été validé par une démarche en 4 étapes, pour évaluer sa pertinence et sa reproductibilité.Concernant le moment, c'était le soir en rentrant (67 % des malades), à l'heure du goûter (55 %), le soir après le dîner (42 %) et la nuit (22 %) qui étaient les plus forts déclencheurs. Concernant le lieu, c'était l'arrivée au domicile (96 %). Pour beaucoup de malades, la pensée de crise était inhibée par le fait d'être chez les parents (62 à 89 %), au travail (96 %) ou dans la rue (97 %). La sensation de faim était un fort inducteur chez 42 % des C et seulement 24 % des B et AMB (p =0,04). Les aliments gros inducteurs de crises étaient les aliments caloriques (77 %) et jugés appétissants (60 %). L'odeur, la vue et surtout la mise en bouche des aliments des crises induisaient plus la crise que celles des autres aliments : olfaction (19 % versus 10 %), vision (52 % versus 25 %) et surtout mise en bouche (71 % versus 26 % ; p <0,02 pour tous, dans les 3 groupes). La fatigue (37 %), l'excitation (38 %), le stress (65 %), l'angoisse (74 %) ou la pression exercée par autrui (55 %) étaient de forts déclencheurs. La tristesse (61 %), le sentiment d'incapacité (73 %), la dépression (71 %) et les flashs du passé aussi (flashs : 44 % des AMB et C et 23 % des B, p <0,05). Mais la crise était vécue comme apaisante chez 43 % des C, vs 20 % des B et AMB (p <0,05). Cette étude montre l'importance des facteurs métaboliques et sensoriels, à côté des classiques facteurs émotionnels. [résumé d'éditeur]" |
Notes de contenus : |
Bibliogr. Graphiques Tabl. |