Titre : | Recherche d'anomalies éléctroencéphalographiques chez les patients psychopathes : étude cas-témoins |
Auteurs : | Carol Dewolf ; DURON B ; Gwenolé Loas |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (160(05-juin), 2002) |
Pagination : | 451-455 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY CARACTERE ; ELECTROENCEPHALOGRAMME ; ENCEPHALE ; MALADE MENTAL ; MATURATION ; PSYCHOPATHIE |
Résumé : | De nombreuses études ont montré l'existence d'anomalies à l'EEG chez les psychopathes avec une prévalence allant de 31 à 58 %. Ces anomalies concernent essentiellement un excès d'activité thêta (activités de 6-8 hertz) en région temporale. La portée de ces études est limitée devant d'une part l'utilisation de définitions différentes de la psychopathie et d'autre part la rareté de l'utilisation de groupes contrôles. Le but de l'étude est de tester la spécificité des anomalies EEG chez les patients psychopathes en utilisant une définition opérationnelle du trouble et un groupe contrôle apparié quant aux variables pouvant perturber l'EEG. Méthode : Une étude rétrospective a porté sur 35 psychopathes hospitalisés, répondant aux critères du DSM-IV de la Personnalité Antisociale et qui ont passé un EEG. Un groupe contrôle de 35 patients psychiatriques non-psychopathes a été constitué. Les deux groupes ne différaient pas quant au sexe / ratio, à l'âge, aux traitements prescrits, aux antécédents. Les 70 EEG ont été lus en aveugle par un médecin neurophysiologiste expérimenté. Résultats : Le groupe psychopathe présentait significativement plus d'ondes lentes (fréquence intérieure à 7,5 hertz) (57,2 % contre 25,7 %) et plus d'anomalies révélées à l'épreuve d'hyperpnée (44,1 % contre 14,7 %) que le groupe contrôle. Discussion : Le diagnostic de psychopathie est associé à une plus grande fréquence d'anomalies de l'EEG comparativement à des sujets non-psychopathes comparables quant aux variables pouvant perturber l'EEG. Ces anomalies peuvent traduire au niveau cérébral des conséquences des conduites antisociales (traumatophilie...) mais peuvent aussi amener à discuter notamment des troubles de la maturation cérébrale dans la genèse de ce trouble de la personnalité.[résumé d'auteur] |