Titre : | Schizophrénie : quand habiter devient impossible. A propos d'une clinique de proximité |
Auteurs : | Fabien Agneray ; Mathilde LOGET ; Christophe Chaperot |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (81(3), 2016) |
Pagination : | 589-603 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ACCOMPAGNEMENT THERAPEUTIQUE ; CAS CLINIQUE ; CONTRE TRANSFERT ; LOGEMENT ; PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE ; PHENOMENOLOGIE ; PSYCHOPATHOLOGIE ; SCHIZOPHRENIE ; VISITE A DOMICILE |
Résumé : | Objectifs : A travers une réflexion sur ce qu'implique 'habiter le monde', nous tentons ici de saisir ce qui empêche Paul, un patient schizophrène, de se tenir dans un horizon commun avec ses semblables. Méthode : L'analyse du cas de Paul s'appuie en particulier sur la phénoménologie psychiatrique, la psychopathologie d'inspiration psychanalytique, et sur ce que signifie habiter dans une dimension clinique concrète. Résultats : Paul souffre d'une clinique de la perte. La menace que nous éprouvons au contact de la dissociation de Paul nous indique le fait que nous sommes aussi habités par lui-même. Discussion : La métabolisation de ce vécu déroutant est indispensable, d'une part, pour accompagner Paul dans les soins sans être happé par la dynamique de sa perte, et d'autre part, de manière à ne pas alimenter l'excitation délirante qui est la sienne. La manière d'habiter de Paul s'éclaire à mesure que nous saisissons ce qu'implique d'être habité par Paul. Conclusion : La proximité clinique avec les patients schizophrènes, l'analyse des ressentis contre-transférentiels d'habitation par le patient dans notre propre psychisme comme dans son logement (pratique des visites à domicile), ainsi que l'implication subjective et concrète des soignants permettent une meilleure compréhension des processus psychopathologiques et un meilleur accompagnement thérapeutique. Mais cela comporte un 'coût' pour les thérapeutes en termes d'engagement et de fatigue. [Résumé d'éditeur] |
Notes de contenus : | Bibliogr. |