Titre : | Facteurs prédictifs d'hospitalisation à partir des lits de crise des urgences d'un hôpital général |
Auteurs : | NOROTTE C ; Cécile Omnes ; CROZIER C ; VERLYCK C ; M. Romanos |
Dans : | ENCEPHALE (43(5), 2017) |
Pagination : | 444-450 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ALTERNATIVE A L'HOSPITALISATION ; CRISE ; DECISION ; FACTEUR PREDICTIF ; HOSPITALISATION BREVE ; HOSPITALISATION PSYCHIATRIQUE ; INDICATION THERAPEUTIQUE ; INTERVENTION ; RETOUR D'EXPERIENCE ; URGENCE PSYCHIATRIQUE |
Résumé : | L'hospitalisation psychiatrique brève (inférieure à 72 heures) a montré son intérêt pour la prise en charge de patients en situation de crise, en favorisant la solution du suivi ambulatoire plutôt qu'une hospitalisation en milieu psychiatrique. Cependant, les facteurs influençant la décision d'orientation à l'issue du séjour en lit de crise sont encore peu connus. L'objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques et sociodémographiques des patients admis en lits de crise au sein des urgences d'un hôpital général et de déterminer les facteurs prédictifs d'une hospitalisation en psychiatrie à partir de ceux-ci. Les données ont été collectées rétrospectivement à partir des dossiers informatisés des patients hospitalisés en lits de crise (n =255) aux urgences de l'hôpital général de Rambouillet sur une période d'un an. Nous avons utilisé une méthode par régression logistique pour mettre en évidence les facteurs prédictifs d'une hospitalisation à partir des lits de crise. Les facteurs associés de manière significative (p <0,05) à une plus grande probabilité d'être hospitalisé étaient un souhait initial d'hospitalisation exprimé par le patient (OR=4,28), l'existence d'une comorbidité (OR=3,43), une demande de consultation émanant de l'entourage (OR=2,89), un antécédent d'hospitalisation en psychiatrie (OR=2,71), la présence d'idées suicidaires à l'arrivée aux urgences (OR=2,26). Inversement, les facteurs associés à une probabilité plus faible d'hospitalisation étaient un diagnostic de trouble de la personnalité (OR=0,31), un conflit avec l'entourage participant à la crise (OR=0,41), un âge entre 20 et 39ans (OR=0,42), l'existence d'une activité professionnelle (OR=0,49). Cette étude met ainsi en évidence les facteurs décisionnels d'intérêt orientant le devenir des patients admis en lits de crise et notamment le poids important de la demande initiale du patient dans cette orientation.[résumé d'auteur] |