Principales notions associées, définitions
Qu’est-ce que le partenariat en santé ?
Au cours de cette dernière décennie, un nouveau Partenaire est présent dans l’écosystème de la santé : la personne concernée, le patient, l’usager. La littérature internationale reconnait en effet l’intérêt, la pertinence, et l’utilité de la participation des usagers et des personnes concernées et de leurs savoirs pour les systèmes de santé qui les accompagnent.
En France, la présence de cette nouvelle approche en santé s’intensifie dans les politiques publiques (Ma santé 2022, Recommandations HAS juillet 2020, Loi de modernisation du système de Santé 2016…), ainsi qu’à travers des déclinaisons pratiques diverses et variées.
En psychiatrie, elle bénéficie du déploiement des approches fondées sur le rétablissement de la personne dont les effets objectivés sur la qualité des soins sont reconnus dans les services et les résultats des recherches. (Source : Qu’est-ce que le partenariat en santé ? site intranet GHU Paris). Le GHU Paris s'est engagé dans une démarche de partenariat avec l'usager, à tous les niveaux de son organisation.
Modèle de Montréal
Ce modèle de partenariat patient s’appuie sur la reconnaissance des savoirs expérientiels du patient, issus de la vie avec la maladie, et complémentaires des savoirs scientifiques des professionnels de la santé. Il s’inscrit dans un continuum d’engagement des patients et peut s’appliquer dans les milieux de soins, de la formation des professionnels, de l’enseignement et de la recherche. (Source : Pomey Marie-Pascale, Flora Luigi, Karazivan Philippe et al., Le « Montreal model » : enjeux du partenariat relationnel entre patients et professionnels de la santé, Santé Publique, 2015/HS (S1), p. 41-50.)
Patient partenaire
Le terme « patient partenaire » est un terme assez général pour désigner des personnes qui collaborent de manière régulière avec les équipes de soins dans le but, soit d’améliorer la qualité et la sécurité des soins et des organisations, soit de réaliser des enseignements ou encore de prendre part à des travaux de recherche. (Source : Guide HAS – Soutenir et encourager l’engagement des usagers dans les secteurs social, médico-social et sanitaire – 23 juillet 2020)
3 cas de figure, 3 situations :
3 cas de figure, 3 situations :
- Patient acteur (ou patient partenaire de ses soins)
Le patient est co-constructeur de ses soins, de son programme de soins, de son projet de vie ; le patient soignant. (Source : Guide HAS – Soutenir et encourager l’engagement des usagers dans les secteurs social, médico-social et sanitaire – 23 juillet 2020)
- Patient ressource (ou patient chercheur, patient formateur, pair aidant, pair praticien, patient chercheur, patient expert)
Le patient devenu compétent pour lui-même, se forme pour intervenir auprès des autres : pair aidant, patient formateur, « pair praticien », patient chercheur, médiateur santé pair. (Source : Gross O, Pomey M-P, Vignault K, Tourette-Turgis C. Patient-expert. Rev Prat 2015;65(9):1209-24.)- Patient co-élaborateur (ou patient co-leader)
Le patient est impliqué dans la gouvernance hospitalière et la démocratie en santé, le patient co-élaborateur. (Source : Co-construire la santé en partenariat avec les patients et le public : historique, approche et impacts du « modèle de Montréal ». Antoine Boivin, Luigi Flora, Vincent Dumez, Audrey L’Espérance, Alexandre Berkesse, François-Pierre Gauvin (2019) 17 p. )
Partenariat avec les proches
Les proches impliqués dans l’accompagnement d’un patient ont également vocation à intervenir à tous les niveaux.
3 cas de figure, 3 situations :
3 cas de figure, 3 situations :
- le proche partenaire des soins
- le proche formateur ou proche intervenant ou proche chercheur
- le proche co-leader ou co-élaborateur
Directives anticipées en psychiatrie
Les directives anticipées sont des documents écrits permettant à une personne consciente de formuler à l’avance ses demandes concernant les soins médicaux futurs, pour le cas où elle serait dans l’incapacité de donner son consentement. Les directives anticipées appliquées à la prise en charge des troubles psychiatriques revêtent des caractéristiques bien spécifiques. Proches de concepts récents tels que l’empowerment et le rétablissement, elles permettent au patient d’exprimer ses demandes de prise en charge en cas de rechute. Elles ont pour objectif de favoriser l’implication du patient dans ses soins et valorisent son autonomie. (Source : Les directives anticipées psychiatriques (DAP) : propositions pour un modèle en France, Elsa Maître, Annales médico-psychologiques, Vol 176, n°4, 387-390)
Auto-support
L'auto-support peut être défini comme une volonté des patients de mettre l'accent sur leur expérience et leur autonomie pour se soigner, s'aider ou défendre leurs droits... (Source : Jauffret-Roustide Marie, Auto-support des usagers de drogues et prévention des risques, dans : Pilar Giraux-Arcella éd., Villes et toxicomanies. Toulouse, Érès, 2005, p. 271-282.)