Titre : | Les troubles anxio-dépressifs chez des patients porteurs du virus de l'hépatite C au moment de la cure par interféron : une étude longitudinale |
Auteurs : | Amine BOUT ; Chadya Aarab ; Khadija AYOUBI ; Rachid Aalouane ; Ismail Rammouz |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (177(1), 2019) |
Pagination : | 45-49 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Géo MAROCSANTEPSY ANXIETE ; DEPRESSION ; EFFET SECONDAIRE ; HEPATITE C ; RECHERCHE CLINIQUE ; TRAITEMENT |
Résumé : | "L'infection chronique par le virus de l'hépatite C est un problème de santé publique au Maroc et dans le monde. Elle affecte souvent des sujets présentant des troubles psychiatriques ou des troubles liés à l'abus de substances. Des symptômes psychiatriques sont très fréquemment associés à l'infection par le virus de l'hépatite C et à son traitement par interféron alpha (IFN-a). Il s'agit principalement de troubles de l'humeur qui vont interférer avec la prise en charge de cette maladie et conditionner son pronostic. Notre travail définit comme objectif le dépistage des troubles anxieux et dépressifs chez des patients HVC positifs et candidats à un traitement par interféron au cours d'un suivi de six mois. Il s'est agi donc de déterminer la prévalence des troubles anxieux et dépressifs avant et après l'instauration de traitement par interféron. Nous avons recruté 60 patients au service de gastro-hépatologie à l'hôpital Elghassani. Leur moyenne d'âge était de 59 ans et tous ne présentaient pas de contre-indications à un traitement par interféron. Les patients ont été évalués à trois reprises, un mois avant le traitement, un mois après instauration du traitement puis à quatre mois du début de la cure. Trois virgule six pour cent des patients étudiés ont présenté un trouble anxieux sévère. Ce chiffre est passé à 23,2 % après la cure et la différence est significative (p =0,000). Un virgule huit pour cent avaient un trouble dépressif majeur ; tous ont été mis sous traitement et tous ont bien répondu. La prévalence est montée à 7,2 % après traitement, et là aussi la différence est fortement significative. Un seul patient a présenté un virage maniaque après instauration d'un traitement antidépresseur. Nos résultats vont dans le sens des travaux qui soulignent l'importance du dépistage et de la prise en charge des troubles anxio-dépressifs au cours de l'hépatite C et notamment au moment de la cure par interféron. Plusieurs mécanismes biologiques et psychologiques sont suspectés de jouer un rôle dans l'apparition de ces troubles. D'autres études ont également mis l'accent sur le profil psychologique des patients porteurs du virus HVC comme facteur important mais notre étude montre des chiffres importants alors que la population étudiée a peu d'antécédents psychiatriques et pratiquement pas de consommation de toxiques.[résumé d'auteur]" |
Notes de contenus : |
34 réf. bibliogr. Tabl. |