Abstract:
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Alors que l'interprète d'une oeuvre musicale cherche à parfaire son interprétation par la répétition, le psychanalyste s'inscrit par ses exercices dans un parcours infini d'écarts qu'enregistrent les notations du discours. Le travail et l'art de l'un comme de l'autre puisent aux sources de l'identification inconsciente au créateur de l'oeuvre. Mais par quels ressorts le désir de l'interprète fait-il entendre le fantasme de désir inconscient ? Quelles voies emprunte le désir du psychanalyste qui conduit la formation d'une interprétation ? Le besoin de comprendre, le désir de guérir, la recherche de savoir ou de vérité : autant de fins incontournables et de leurres successivement abandonnés selon les cas ici envisagées. En affinant la discrimination des objets du désir, il se dégage une sémiologie qui indexe la situation métapsychologique du 'cas' à un moment donné. Cette sémiologie contient en elle-même l'interprétation. C'est ce qui différencie de toute disposition à interpréter celle qui ne donne figure au désir qu'à travers le deuil de sa satisfaction. Autrement, le déni du manque inhérent à l'interprétation recrée la scène où le manque à comprendre est attribué au sujet interprétant. C'est alors sans fin [Résumé d'éditeur]
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