Résumé :
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Un psychanalyste qui, depuis plus de trente ans, jour après jour, séance après séance, s'expose à la pensée délirante, à la violence et à l'incohérence schizophréniques, ne saurait être un psychanalyste comme les autres. Les sages préceptes de 'neutralité bienveillante' et 'd'attention flottante' ne lui sont d'aucun secours. Ni le modèle canonique du transfert quand il est sans cesse pris à partie dans son être visible et caché. L'analyste ne peut alors que travailler sur (et à partir de) ce que son patient induit en lui d'émotions, de haine, de jalousie, de culpabilité et d'espoir, et même de folie. Le contre-transfert, d'obstacle et d'accident qu'il est dans les analyses classiques, devient l'instrument par excellence du traitement. Mais sa définition, généralement un peu lâche, doit par là même être profondément renouvelée. Tel est l'objet de ce livre. Les lecteurs de L'effort pour rendre l'autre fou, paru dans cette même collection en 1977, n'ont pas oublié la manière inimitable qu'a le docteur Searles de s'engager dans ses cures. Ils le retrouveront tout entier ici, avec sa sincérité et son humour, s'avançant plus loin encore dans le territoire de ce qu'il nomme la symbiose thérapeutique, où il lui apparaît que c'est parfois le patient qui est le thérapeute de son analyste. Sous le paradoxe des énoncés, dans l'intensité des échanges qui lient les protagonistes, sachons reconnaître la question que l'auteur nous pose : d'où nous vient ce besoin que nous avons de vouloir 'guérir' nos semblables, et d'abord nos parents ? [Résumé d'éditeur]
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