Résumé :
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Rien, dans l'expérience que rapporte ici Ginette Raimbault, ne voile les difficultés. La psychanalyste en service hospitalier de pédiatrie a affaire à des médecins pris malgré eux dans l'image de leur pouvoir et qui ne font appel à elle qu'au moment où l'efficacité de leur pratique rencontre ses limites: attendant d'elle un surplus de savoir qui est précisément ce qu'elle ne peut leur donner. Son rôle étant à l'inverse de les amener à reconnaître le sujet, aussi bien dans le petit malade et leur famille qu'en eux-mêmes. Le temps écoulé depuis les recherches qui font l'objet de Clinique du réel peut amener une question : ce livre est-il toujours d'actualité ? Les progrès scientifiques et techniques et leur application dans le champ médical laissent envisager des progrès importants pour l'avenir des enfants atteints de maladies, malformations, syndromes, tels ceux dont il est question dans cet ouvrage. Dans la plupart des services les conditions d'hospitalisation ont également été modifiées manifestant la prise en compte des données apportées par les spécialistes : travailleurs sociaux, sociologues, psychologues. Mais les déterminants psychiques de la relation entre médecins enfants malades et familles restent opérants, malgré ou au-delà des bonnes volontés. Telle est la force de l'inconscient, celui de chacun, qu'il se dérobe à toute entreprise d'enseignement collectif. Il nous semble, ceci étant, que l'approche psychanalytique reste parfaitement actuelle dans l'étude de l'humain aux prises avec le réel de la maladie. Beaucoup de drames qui sont exposés ici, la plupart d'entre nous ne veut pas les connaître. La leçon de Ginette Raimbault, c'est que quelque chose peut être fait pour que le sujet advienne malgré tout. [Résumé d'éditeur]
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