Titre : | Comparaison de la réadaptation psychosociale et de la qualité de vie des schizophrènes sous neuroleptique classique ou atypique |
Auteurs : | GUILLARD BOUHET N ; N. Lafay ; JOURDAIN M ; Jean-Louis Senon |
Dans : | ENCEPHALE (31(6 cahier 1), 2005) |
Pagination : | 653-665 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ADAPTATION A L'EMPLOI ; AUTOEVALUATION ; ECHELLE D'EVALUATION ; ETUDE COMPARATIVE ; EVALUATION ; NEUROLEPTIQUE ; NEUROLEPTIQUE ATYPIQUE ; QUALITE DE VIE ; REHABILITATION PSYCHOSOCIALE ; SCHIZOPHRENIE ; SOIN AMBULATOIRETest Echelle ECHELLE EAPS ; POSITIVE AND NEGATIVE SYNDROM SCALE |
Résumé : | Depuis le retour des schizophrènes dans la communauté, la réadaptation psychosociale et la qualité de vie apparaissent comme une préoccupation majeure dans leur prise en charge. Dans ce contexte, l'avènement des nouveaux neuroleptiques atypiques semble constituer un espoir considérable d'amélioration de ces deux concepts fondamentaux de la vie de tout un chacun. À ce jour, peu d'études ont comparé l'adaptation socioprofessionnelle et la qualité de vie en fonction de la thérapeutique utilisée, neuroleptique classique ou neuroleptique atypique, en raison des limites méthodologiques de faisabilité et d'ordre éthique inhérentes à ce type d'études. C'est pourquoi nous avons réalisé une coupe transversale comparative de l'adaptation psychosociale et de la qualité de vie de 2 groupes de schizophrènes stabilisés, le groupe NC sous neuroleptique classique, le groupe NA sous neuroleptique atypique, afin d'étudier l'influence des neuroleptiques atypiques sur ces 2paramètres. Pour cela, 3échelles d'évaluation ont été utilisées : la PANSS, l'échelle d'aptitude psychosociale (EAPS) de G. Darcourt (hétéroquestionnaire) et l'échelle de retentissement fonctionnel et socio-affectif (RFS) traduite par P. Martin (autoquestionnaire). En dépit de l'existence de différences entre les deux groupes, il ressort de ce travail que les patients sous NA ont des scores à l'EAPS significativement plus élevés que les patients sous NC, indépendamment des autres facteurs, et en faveur d'une meilleure adaptation psychosociale du groupe sous NA. Quatre domaines clés de la vie quotidienne sont nettement évocateurs : les relations familiales, la vie sociale, la présentation, l'habitat et la nourriture. Pour la qualité de vie, aucune différence statistiquement significative n'a été retrouvée entre les deux groupes étudiés. Finalement notre travail confirme les données de la littérature et précise certains points intéressants à prendre en compte dans la prise en charge des schizophrènes (gestion de l'argent, relations familiales, emploi, sexualité). Ainsi, bien que nos résultats invitent à la prudence, ils laissent cependant entrevoir des espoirs intéressants pour les neuroleptiques atypiques dans le devenir à long terme des schizophrènes.[résumé d'auteur] |