Résumé :
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En 1999, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a commandité trois études afin de connaître et prévenir les conduites à risque des jeunes en milieu sportif. L'une d'elles, dont le rapport 1999 est ici rapporté, devait s'intéresser aux antécédents d'activités physiques et sportives chez les personnes suivies pour addiction et pathologies associées. En 1997, les auteurs avaient noté la présence de sportifs et d'anciens sportifs au sein des files actives des centres spécialisés en toxicomanie. En 1999, 3040 auto-questonnaires ont été mis à la disposition des personnes fréquentant 20 lieux de soins, 2 groupes d'auto-support et un réseau de médecins généralistes accueillant des consommateurs d'alcool, d'héroïne et de cocaïne. 1111 réponses (36,1 % des questionnaires ) ont été récupérées et analysées : 86 % des sujets ayant répondu avaient pratiqué au moins une activité sportive, 10 avaient participé à une compétition nationale ou internationale et 10,6 % avaient déjà eu une fracture de fatigue. Chez les sportifs de haut niveau devenus pharmaco-dépendants, 36 % avaient utilisé la voie intraveineuse pour la consommation de drogues illicites et 16, 4 % avaient utilisé des produits dopants. 15,2 % des personnes disent être devenues dépendantes avant leur période d'activité sportive, 28,4 % pendant et la majorité, 56,4 %, après. L'activité sportive intensive ne peut être considérée protectrice ou correctrice des conduites addictives. Des travaux complémentaires sont nécessaires pour évaluer les facteurs de vulnérabilité individuels, les risques du surentraînement et du dopage, ainsi que les conséquences du sevrage des activités sportives prolongées et intensives. Ces études permettraient de comprendre et de prévenir les relations entre la consommation de substances psycho-actives et les pratiques sportives
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