Titre : | Hypothèses neurobiologiques concernant les liens entre psychopathie et maltraitance infantile |
Auteurs : | N. Tarquis |
Dans : | ENCEPHALE (32(3 cahier 1), 2006) |
Pagination : | 377-384 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ENFANT MALTRAITE ; ETIOLOGIE ; MALTRAITANCE ; NEUROBIOLOGIE ; PSYCHOPATHIE ; STRESS ; SYNDROME POST TRAUMATIQUE |
Résumé : | L'objet de cet article est d'établir un lien sur le plan neurobiologique entre les mauvais traitements subis dans l'enfance et la psychopathie, pathologie qui appartient aux personnalités antisociales, mais qui s'en distingue par un dysfonctionnement émotionnel caractéristique (facteur 1 selon la définition de Hare) et qui serait, pour les auteurs, d'étiologie inconnue. Partant d'une revue de littérature de la neurobiologie des mauvais traitements, et en faisant une extrapolation à partir d'un modèle animal sur le conditionnement à la peur, je propose de développer une hypothèse visant à montrer que le dysfonctionnement émotionnel des psychopathes peut être la conséquence d'embrasements des noyaux amygdaliens qu'un stress chronique et sévère pérennise au fil des expériences traumatiques. Ces ' lésions développementales ' de l'amygdale – structure indispensable à la reconnaissance des émotions – empêcheraient qu'une ' incarnation ' des expériences traumatiques soient stockée dans le cortex orbitofrontal, engendrant ainsi une absence de marqueurs somatiques secondaires, qui pourrait expliquer les perturbations du ressenti émotionnel chez les psychopathes et leur déficit expérimental de réactions autonomes aux expressions de peur.[résumé d'auteur] |
Notes de contenus : | Bibliogr. 38 réf. |