Résumé :
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Les données épidémiologiques, même partielles, et les observations cliniques des services d'alcoologie sont complémentaires pour illustrer la complexité des interactions entre conduites d'alcoolisation et situation de précarité. L'enchaînement des difficultés rencontrées par les consultants en alcoologie ne peut être modélisé dans un schéma médical classique, du type de ceux utilisés dans les maladies transmissibles. La personne en difficulté avec l'alcool est confrontée au cours de son intoxication à des risques de précarité sociale qui renforcent encore le niveau de gravité de sa dépendance, mais paradoxalemnt, la résolution de difficultés sociales n'est pas la garantie d'une sortie de la dépendance. Il en va de même de la personne en situation d'exclusion sociale, qui peut trouver certaines compensations dans des comportements risquant d'aggraver par la suite ses difficultés. L'intrication des facteurs de risque sanitaires, psychologiques et sociaux et leurs potentialisation dans le temps entraînent une complexité de leur interprétaion, alors même que les missions de prévention se généralisent pour les secteurs spécialisés ou non
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