Résumé :
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L'alcoolisme et la précarité sociale sont dans une relation de causalité réciproque et d'aggravation mutuelle. À l'heure de l'évaluation des soins, qui nécessite de bien caractériser les patients et de dégager les facteurs de gravité et de pronostic, nous manquons d'un outil d'utilisation simple et rapide d'évaluation de la précarité sociale chez les alcooliques. L'objet de cet article est de présenter l'échelle de précarité sociale que nous avons élaborée. Cette échelle est bâtie autour de quatre dimensions, auxquelles sont attribuées un score de 0 à 3 : l'emploi, le revenu, le logement et le système relationnel. Ainsi, le score de précarité sociale peut varier de 0 à 12. Nous présentons dans cet article les résultats, préliminaires, concernant 164 patients hospitalisés dans notre service. L'échelle permet de décrire simplement le profil de précarité des patients dans les quatre dimensions. Nous avons trouvé une corrélation négative significative entre le score de précarité et l'âge. Par contre, nous n'avons pas trouvé de relation significative entre le score de précarité ou les scores dans chaque dimension et le sexe ou le type d'hospitalisation (cure ou postcure). L'analyse factorielle a dégagé deux facteurs : le premier est essentiellement chargé par les dimensions emploi et revenu, et le deuxième par la dimension relation. La dimension logement est en position intermédiaire. Un prolongement de cette étude est actuellement mené dans le service par un travail de validation de cette échelle : fidélité inter-juges et sensibilité au changement. (Résumé d'auteur)
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