Titre : | Bilan et perspectives de la prise en charge thérapeutique des enfants et adolescents autistes au sein de l'hôpital de jour d'Alger 1997-2003 |
Auteurs : | Mahmoud-Ould Taleb |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (54(4), 2006) |
Pagination : | 248-256 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Géo ALGERIENoms propres ALGERIESANTEPSY AUTISME INFANTILE ; CADRE THERAPEUTIQUE ; ETRANGER ; FORMATION MEDICALE ; HOSPITALISATION DE JOUR ; PEDOPSYCHIATRIE |
Résumé : | "L'objectif de cet article est de relater la création d'un service de pédopsychiatrie avec toutes ses difficultés au sein d'un établissement où il existait déjà deux services de psychiatrie d'adulte. La pédopsychiatrie est le parent pauvre de la santé mentale en Algérie comme la psychiatrie est le parent pauvre de la santé publique. Quatre structures fonctionnent normalement en Algérie : deux unités l'une à Alger et l'autre à Annaba ; deux services : Blida et le notre. Une capacité totale de cent lits répartis sous forme d'hôpitaux de jour est nettement insuffisant face à une demande de soins exponentielle. Dans ce cadre nous avons pris en charge 284 enfants autistes sur une durée de huit ans, 123 enfants et adolescents autistes sont suivis régulièrement, plus de la moitié domiciliés hors d'Alger ont abandonné la consultation faute de moyens. Il n'y a eu qu'une vingtaine d'enfants qui ont été hospitalisés durant plus de cinq ans et qui ont pu progresser cliniquement. La formation d'une équipe médicopsychologique constitue le problème essentiel car aucun élément de l'équipe n'a reçu une formation spécifique en pédopsychiatrie aussi bien les médecins, les psychologues, les infirmiers que les éducateurs. Le personnel médicopsychologique a une longue expérience professionnelle de la psychiatrie d'adulte avec deux fonctions caricaturales : surveiller le patient et donner le médicament. La fonction interactive psychothérapeutique est souvent occultée car le modèle de soin est surmédicalisé. Nous avons instauré une formation continue sur le tas pour changer ces attitudes en mettant l'accent sur la conception développementaliste de l'enfant et en favorisant une double dimension thérapeutique interactive et psychoéducative. Enfin, nous avons constaté que le diagnostic des troubles autistiques se faisait tardivement entre l'âge de cinq à sept ans après souvent un échec scolaire alors que le dépistage précoce doit se faire en principe avant l'âge de deux ans car les troubles autistiques sont méconnus, aussi bien par la famille que par le personnel médicopsychologique. Ils sont souvent assimilés aux déficiences intellectuelles avec leur évolution péjorative vers un handicap mental fixe. Les troubles autistiques constituent un tiers des consultations ambulatoires et le principal motif d'hospitalisation.[résumé d'auteur]" |
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