Résumé :
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Lorsque des dysfonctionnements d'intégration des sens et de perception des enveloppes corporelles sont très prégnants, il est difficile pour l'enfant de se servir de son corps "comme appui" pour orienter ses explorations et objectifs en fonction de besoins fondamentaux journaliers. Ainsi, sans stabilisation possible de leurs vécus internes, beaucoup d'autistes sont perdus et vivent, chaque instant comme indépendant de celui d'après. Aider à saisir une permanence et à arrêter le chaos est indiscutablement un préalable nécessaire aux progrès de l'enfant autiste, préalable qui peut se travailler de différentes façons. L'objectif est de les ancrer dans leur corps, de développer leur stabilité interne, leur "cohésion sensorielle" et psycho-corporelle, y compris dans les moments d'échanges et de rencontres. Ils pourront alors éprouver dans leur corps, dans leur être, des équivalences, des métaphores et accéder à tout un registre de pensées pas similitudes, associations, résonances (émotionnelle, corporelle, affective, relationnelle, sensorielle, humaine et autre). Ce travail n'est pas simplement un travail corporel mené avec un psychanalyste. Il est bien plus et permet une ouverture sur la compréhension de la structuration de la psyché humaine et sur ses formes plurielles de registres analogiques permettant d'aborder la complexité du monde qui nous entoure. En ce sens, il contribue aussi à la conscience de la richesse humaine.[résumé d’éditeur]
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