Titre : | Alzheimer, famille, institution |
Auteurs : | MONFORT J ; NEISS M ; Pauline Rabier ; Marie-Pierre Hervy |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (164(9), 2006) |
Pagination : | 726-731 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY AIDANT ; AIDE A DOMICILE ; FAMILLE ; INSTITUTION ; MALADIE D'ALZHEIMER ; PRISE EN CHARGE ; RELATION FAMILIALE ; RELATION SOIGNANT FAMILLE |
Résumé : | "La maladie d'Alzheimer est une démence qui se manifeste à la fois par une altération des fonctions cognitives et par des troubles psychocomportementaux. Une étude sur les réactions de la famille à la démence d'un parent doit envisager plusieurs points de vue : a) La charge familiale. Le poids de la maladie d'Alzheimer sur la famille est très important. La prise en charge a des effets physiques et psychiques sur l'aidant qui peut présenter un état anxieux, une dépression, un éthylisme et qui a un risque de mortalité élevé ; b) Les réactions aux symptômes de la maladie. La famille doit supporter les symptômes de la maladie d'Alzheimer : les troubles cognitifs et surtout les troubles psychocomportementaux. Les réactions de la famille peuvent être le déni, l'hyperprotection, le maternage, l'hyperinvestissement dans les soins ; c) Les relations avec l'institution gériatrique. Elles ne sont pas toujours paisibles. Des conflits peuvent éclater entre le patient, la famille et l'institution, surtout quand la famille ressent de la culpabilité et est ambivalente par rapport à l'institutionnalisation ; d) Les relations pathologiques famille-dément. Des relations pathologiques entre la famille et le parent peuvent apparaître, dues à la pathologie psychique de l'aidant aggravée par la maladie d'Alzheimer du parent ; e) Le soutien apporté à la famille. Avant l'institutionnalisation, l'aidant familial doit être soutenu dans le cadre du suivi gériatrique du patient. Des médicaments à visée cognitive et des psychotropes peuvent réduire les troubles du comportement. Le plus important est d'organiser et d'adapter les aides à domicile, avec si possible une prise en charge en centre de jour. Après l'institutionnalisation, l'aidant doit continuer à être soutenu. La fin de vie et la mort sont particulièrement difficiles, parce que la compréhension des sentiments et des sensations de la personne démente reste toujours incertaine. Et il semble que le deuil d'un patient institutionnalisé soit plus douloureux que le deuil après une période longue et stressante d'aide à domicile.[résumé d'auteur]" |