Abstract:
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Nous interrogeons l’articulation entre deux troubles des conduites qui parfois se superposent et pourtant ne se confondent pas, la phobie de l’école et la réclusion à domicile autrement appelée Hikikomori. La négativité organise ces deux retraits, retrait de l’école et retrait chez soi. La littérature concernant le syndrome Hikikomori mentionne souvent une interruption du lien scolaire, un décrochage. La dimension d’angoisse n’est pas manifeste contrairement à l’expression de la phobie scolaire. Cette dernière est tout de même citée par le gouvernement japonais comme appartenant au trouble Hikikomori. En revanche, la littérature sur la phobie scolaire s’attarde rarement sur la question de l’enfermement, qui constitue pourtant un frein majeur à la prise en charge. Nous discutons l’évolution des deux dimensions, la phobie et la réclusion, chez deux adolescents que nous avons suivis plusieurs années. La phobie paraît la plus résistante au traitement psychothérapique et nécessite impérativement une prise en compte du degré d’enfermement qui l’accompagne. Mettre l’accent sur la remise en mouvement, d’abord physique et spatio-temporel, est un préalable à toute préoccupation concernant un réinvestissement du monde interne et une reprise de scolarité.Nous interrogeons l’articulation entre deux troubles des conduites qui parfois se superposent et pourtant ne se confondent pas, la phobie de l’école et la réclusion à domicile autrement appelée Hikikomori. La négativité organise ces deux retraits, retrait de l’école et retrait chez soi. La littérature concernant le syndrome Hikikomori mentionne souvent une interruption du lien scolaire, un décrochage. La dimension d’angoisse n’est pas manifeste contrairement à l’expression de la phobie scolaire. Cette dernière est tout de même citée par le gouvernement japonais comme appartenant au trouble Hikikomori. En revanche, la littérature sur la phobie scolaire s’attarde rarement sur la question de l’enfermement, qui constitue pourtant un frein majeur à la prise en charge. Nous discutons l’évolution des deux dimensions, la phobie et la réclusion, chez deux adolescents que nous avons suivis plusieurs années. La phobie paraît la plus résistante au traitement psychothérapique et nécessite impérativement une prise en compte du degré d’enfermement qui l’accompagne. Mettre l’accent sur la remise en mouvement, d’abord physique et spatio-temporel, est un préalable à toute préoccupation concernant un réinvestissement du monde interne et une reprise de scolarité.[résumé d'auteur]
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