Titre : | Espace(s) de la salle de consommation à moindre risque, entre dedans et dehors |
Auteurs : | Jean-Michel DELILE |
Dans : | ALCOOLOGIE ET ADDICTOLOGIE (41(3), 2019) |
Pagination : | 210-218 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY DROGUE ; INJECTION ; REDUCTION DES RISQUES ; SALLE DE CONSOMMATION A MOINDRE RISQUE |
Résumé : | Initialement conçues pour résoudre le problème des “scènes ouvertes” au début des années 1990 en Europe et donc essentiellement dans des objectifs de tranquillité publique, les salles de consommation à moindre risque (SCMR) ont rapidement fait la démonstration d’effets positifs en matière de réduction des risques (RDR), notamment par leur capacité à établir des contacts avec des usagers de drogues éloignés des systèmes de soins. Ces dispositifs doivent donc être nécessairement conçus avec des réponses adaptées aux besoins spécifiques d’une ville ou d’un quartier particuliers, au risque sinon de créer au contraire un effet d’appel et de créer ou d’aggraver une partie du problème que les SCMR étaient censées aussi résoudre, la visibilité sociale des usages ou des trafics, avec la création d’une scène ouverte en périphérie de la salle. Inadaptées à une configuration locale spécifique, ces SCMR risqueraient en effet d’aggraver ainsi le risque de rejet des usagers par l’environnement et leur stigmatisation. Cette dialectique du dedans et du dehors de la salle est donc une question-clé qu’il importe de traiter dans tout projet d’implantation de tels dispositifs dans un site spécifique, en intégrant notamment la possibilité de programmes mobiles qui peuvent pour partie répondre à cette tension. |