Résumé :
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L’observation comprend non seulement un ensemble de qualités : finesse de perception, analyse, précision, mais elle permet en outre de perfectionner la manière de percevoir une réalité, d’en clarifier le sens et d’ajuster son attitude en fonction des circonstances. Pour des professionnelles confrontées à de très jeunes enfants, voire des tout-petits, elle permet également d’entrer en relation avec le nourrisson de manière plus profonde et implicite. L’univers d’un bébé est, nous le savons, d’une complexité inouïe, fait de sensations entremêlées, de discordances, puis d’unité fragile qui se remet en question en permanence. Le soignant est parfois perdu dans une tourmente d’indicateurs paradoxaux, qu’il faut pouvoir décrypter, faute de quoi les attitudes et les propos seront inadaptés, voire inconciliables. L’observation s’impose dès lors comme le plus sûr chemin pour communiquer avec l’enfant et pour transmettre à ses parents, ses premiers interlocuteurs, des clés précieuses afin de déchiffrer son comportement. Prônée initialement comme un outil de diagnostique et de surveillance des personnes hospitalisées, l’observation est maintenant considérée comme une véritable compétence, enseignée d’abord en institut de formation, puis développée dans des cycles de perfectionnement spécifiques. Les soignants, qui aborderont ensuite cette question, vont en caractériser les contours, les circonvolutions et les surprises que cela réserve.[Résumé d'auteur]
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