Abstract:
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La passion, notion malaisée à cerner, affect dérangeant par sa double dimension affective et représentative, est-elle 'un état pathologique normal' ? Elle concerne toute relation à un 'objet' qui veut occuper, dans l’existence, une place considérable. Si l’objet du passionné est indéterminé, l’objet de la passion est indispensable au passionné. Un thérapeute peut-il être passionné ou traversé par la passion ? Qu’est-ce qui maintient notre désir de soins et de travail psychique avec l’attention que nous y portons ? La passion de ce travail ne passe-t-elle pas par l’empathie, par l’utilisation d’un langage dans toute son épaisseur, par la régrédience émotionnelle, par un mouvement associatif partagé, un co-travail ? La passion permet un soin psychique créatif, en produisant du vivant : le patient va trouver ses marques dans ses solutions et le thérapeute va rester dans la découverte de lui-même. Elle fortifie notre besoin de nouveaux projets relançant notre motivation et notre confiance. Elle nourrit, maintient notre désir d’être au cœur du travail psychique et de transmettre cette force. [Résumé d'auteur]
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