Résumé :
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Dominique Launat interroge d’abord la parité, fort de sa longue expérience en tant que psychologue en psychiatrie publique : de qui suis-je le pair ? Réponse : incertitude sur les collègues, soignants ou autres, opposée à une certitude : pairs, ceux que je reconnais comme tels. Autre élément de certitude : si l’exigence de parité s’avère indispensable pour tout un chacun, elle l’est d’autant plus dans le champ de la maladie mentale, impératif pour rester au monde.En tant que délégué du Collectif National Inter Groupes d’Entraide Mutuelle (CNIGEM), l’auteur a une vive conscience de cet impératif. Pour désigner la relation entre les adhérents d’un GEM, il préfère la qualification d’entraide à celle de pair-aidance. Entraide traduit mieux les diverses modalités d’être ensemble, avec leurs niveaux et moments variables de parité. Position prudente aussi par rapport à la professionnalisation de la pair-aidance, eu égard au poids et l’influence de tout collectif dans une institution. Sa connaissance des GEM, des rapports de solidarité et de citoyenneté qui les traversent, lui fait mettre l’accent sur la réciprocité potentielle attachée prioritairement à l’entraide. [résumé d'éditeur]
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