Titre : | Intérêt en EHPAD du robot émotionnel Pepper dans les troubles neurocomportementaux de la maladie d'Alzheimer |
Auteurs : | NPOCHINTO MOUMENI I ; MOUREY F |
Dans : | NPG : NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE, GERIATRIE (21(121), 2021) |
Pagination : | 11-18 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ETABLISSEMENT D'HEBERGEMENT POUR PERSONNE AGEE DEPENDANTE ; ETUDE COMPARATIVE ; MALADIE D'ALZHEIMER ; OBSERVATION ; ROBOT ; TROUBLE DU COMPORTEMENT |
Résumé : | La gérontechnologie serait-elle réellement capable d’agir de manière efficace chez des personnes âgées institutionnalisées avec démence d’Alzheimer ? C’est à cette question que notre étude (contrôlée, randomisée en simple aveugle et comparative) a tenté de répondre. L’étude a été menée dans deux EHPAD sur 31 résidents dont la moyenne d’âge était de 79,4±6,9 ans, présentant un score MMSE moyen de 12,2±3,6. Les résultats montrent que le robot Pepper, comparé à une peluche, est capable non seulement de divertir, mais surtout d’induire des effets cliniques qualitatifs et quantitatifs. Lors des séances de 20 minutes, il a été constaté une baisse de l’apathie avec Pepper (6,7±6,5mn vs 18,4±3,8mn, p<0,001), une diminution de la déambulation (4,5±4,2mn vs 18,2±4, mn, p<0,001), une baisse du temps de colère et d’agressivité (3,7±2,86mn vs 16,22±4,8mn, p=0,001) et une plus grande interactivité (10,02±0,40mn vs 4,4±0,42mn, p<0,001). Lorsqu’on proposait aux résidents de choisir, ils préféraient Pepper (65 %) à la peluche (35 %, p=0,03). De plus, nous avons observé parallèlement un impact sur la charge de travail subjective des soignants : 48 % du personnel (vs 38 %) reconnaît que la présence de Pepper soulage leur travail pendant les crises. Pour la peluche, la proportion de soignants satisfaits n’était que de 14 % (p=0,017). [résumé d'auteur] |