Abstract:
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L'accompagnement de fin de vie en réanimation pédiatrique dans le contexte d'un prélèvement multi-organes (PMO) du type Maastricht 3 a la particularité d'être une mort protocolisée et chronométrée auprès d'une famille déjà connue et investie par le service. À partir du cas clinique d'un enfant dont les parents ont accepté le PMO après une limitation et arrêt des thérapeutiques (LAT), nous analyserons le vécu généré dans le service. Afin d'interroger la violence véhiculée par cette situation, nous reviendrons sur les rituels autour de la mort dans un service de réanimation et verrons comment l'urgence du prélèvement peut mettre à mal des pratiques symboliques importantes. Ainsi, si le discours scientifique, médical et législatif peut clairement exposer la complexité de la situation et définir spécifiquement le moment où survient le décès, cela semble plus complexe à verbaliser au niveau de l'expérience subjective. Cette confusion dans la possibilité de nommer ce qui est vécu génère une forme 'd'inquiétante étrangeté'. Afin de pouvoir travailler auprès de cette clinique de l'indicible, il est nécessaire de pouvoir mettre en mots ces pratiques. [Résumé d'auteur]
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