Résumé :
|
L'infection par le virus de l'hépatite C (VHC) est une maladie transmissible qui évolue vers la chronicité dans environ 70 % des cas. Le VHC chronique touche ainsi 0,5 à 1 % de la population, et entraîne d'importantes complications hépatiques mais aussi extra-hépatiques. Aujourd'hui, de nouveaux traitements antiviraux permettent de guérir plus de 95 % des patients en quelques semaines, et la France envisage désormais une élimination du VHC pour 2025. Cela nécessitera de cibler les populations les plus touchées, notamment les usagers de drogues par injection (UDI), mais aussi d'identifier des 'réservoirs', au sein desquelles la transmission du VHC continue d'évoluer à bas bruit. Les hôpitaux psychiatriques pourraient constituer l'un de ces réservoirs. Le VHC chronique affecterait environ 5 % des patients en hôpital psychiatrique, notamment car les UDI et anciens UDI sont fréquemment atteints de troubles psychiatriques. D'autres modes de transmission pourraient exister, liés aux conditions hospitalières de promiscuité. Traiter le VHC en psychiatrie s'inscrit dans le cadre du projet national d'élimination. Mais, à l'échelle individuelle, le traitement du VHC doit aussi être conçu comme une part du traitement psychiatrique, car le VHC a un tropisme nerveux et entraîne des phénomènes d'inflammation cérébrale qui favorisent certains troubles psychiatriques, en particulier l'anxiété et la dépression. Les soignants, les patients, et leurs familles, devront participer à une stratégie nationale de 'micro-élimination'du VHC en psychiatrie. La cascade de soins devra être adaptée aux spécificités de la discipline, en particulier l'accès au traitement pour les patients devant rester en milieu hospitalier [[Résumé d'auteur]
|