Abstract:
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Après en avoir rappelé l’impact traumatique sur la victime, l’auteur décrit les différentes formes de la cyberviolence, ainsi que les trois mécanismes qui la sous-tendent : 1. L’extimité qui permet à l’adolescent de partager sur Internet des parties de lui-même, qui concerne aussi bien des fragments à valence positive qu’à valence négative ; 2. L’effet de désinhibition numérique qui implique que les internautes disent des choses dans le cyber-espace qu’ils ne diraient pas dans le monde physique ; 3. Enfin, la cyberviolence comme l’expression d’une violence fantasmatique, qui permet à l’internaute de vivre sur les réseaux sociaux une intimité paradoxale (en dehors du corps et au dedans du Moi). Autrement dit, à l’ère des mondes numériques, on peut tout à la fois être à l’extérieur de son corps tout en restant (en son imaginaire) à l’intérieur de son propre Moi, ce qui constitue un bouleversement majeur dans l’expression du Moi. Au regard de cette transformation, que l’auteur nomme Moi-cyborg (Tordo, 2019), se trouve envisagé dans une nouvelle perspective la cyberviolence, et son pendant le cyberharcèlement. Deux vignettes cliniques viennent illustrer ces phénomènes.[résumé d’auteur]
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