Résumé :
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La relation entre psychanalyse et psychothérapie a toujours été, et reste, un sujet de discussions exigeantes, passionnées, voire polémiques, pour ceux qui les pratiquent et au-delà. La psychanalyse est-elle une psychothérapie ? Est-elle une psychothérapie comme les autres ? Quels sont les principes qui fondent son unité ? Cette unité est-elle compatible avec la pluralité des pratiques qui en sont issues ? Cette pluralité reflète-t-elle un affaiblissement de la psychanalyse, ou témoigne-t-elle, au contraire, d'une amélioration de ses moyens, en termes d'approches et de modèles théoriques qui répondent à l'élargissement de ses indications cliniques ? Cet article examine l'ensemble de ces questions et y apporte des réponses argumentées. La psychanalyse, comme pratique, répond à des principes cliniques, méthodologiques et éthiques. Le corpus psychanalytique actuel permet d'articuler un diagnostic fonctionnel dynamique finement différencié avec un faisceau d'hypothèses susceptibles d'en éclairer l'origine, articulation qui sous-tend la cohérence des pratiques psychanalytiques avec leurs effets. Cette situation unique dans le champ des psychothérapies offre au praticien formé la possibilité d'ajuster son approche à des situations cliniques très complexes qui forment aujourd'hui le cœur des demandes de soin. La formalisation de ces psychothérapies complexes et des principales problématiques qui s'y rencontrent ouvre à des échanges et des recherches interdisciplinaires qui peuvent considérablement enrichir les pratiques et leur transmission. [Résumé d’auteur]
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