Résumé :
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La littérature indique que les enfants à haut potentiel intellectuel (HPI) ont en général tendance à être au-dessus de la moyenne sur la plupart des mesures de l’ajustement social (Zettergren & Bergman, 2014) dont fait partie la sociabilité. Ils sont aussi considérés comme plus indépendants et autonomes (French, Walker, & Shore, 2011). Mais peu de données existent concernant les adultes. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer l’autonomie et l’attrait pour la solitude d’adultes HPI, ainsi que leur sociabilité mesurée à travers la sociotropie, définie comme la motivation à s’engager dans des interactions positives avec les autres. Un groupe de 106 adultes HPI [55 femmes ; m âge =37,45 (± 8,50) ans ; m QI =139,90 (± 6,46)] ainsi qu’un groupe de référence équivalent en termes de nombre, de genre et d’âge [52 femmes ; m âge =35,88 (± 10,57) ans] ont complété l’Echelle de Sociotropie et d’Autonomie de Beck et al. (1983). Les résultats indiquent des scores significativement plus élevés pour les adultes HPI que pour leurs pairs sur l’échelle de sociotropie, les désignant comme plus sociables. Ils disposeraient d’une plus grande sensibilité sociale incluant à la fois un besoin d’affiliation sociale moindre, une crainte du jugement d’autrui supérieure et une plus grande attention portée à autrui. Plus autonomes et tournés vers l’atteinte de leurs buts, ils rapportent également un attrait pour la solitude plus important et une plus grande valorisation de leur liberté d’action et de mouvement. Cette étude est la première à examiner à la fois la sociabilité et l’attrait pour la solitude des adultes HPI. Elle suggère que les adultes HPI sont très motivés à s’engager dans des interactions positives avec les autres, bien qu’ils n’expriment pas les mêmes besoins que leurs pairs concernant la fréquence, la quantité et la qualité de ces interactions. [d'après le résumé d'auteur]
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