Résumé :
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Les troubles du langage chez les enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA) restent très fréquents et invalidants. Les langues des signes (LS) pourraient être une alternative intéressante aux systèmes de communication dits 'améliorés et alternatifs' (CAA) dans l’accompagnement des enfants autistes entendants vers le langage. Nous avons recensé, selon les critères PRISMA, sur la base de données Pubmed/Medline et complété par une recherche manuelle, sans critère de date, les études portant sur l’utilisation des langues des signes avec les enfants autistes non ou peu verbaux. L’acquisition de signes expressifs à visée de communication est le critère d’évaluation principal. Après une analyse systématique, 30 articles sont retenus. Tous les articles rapportent une acquisition de signes expressifs et réceptifs pour tous les enfants quelle que soit la méthode d’apprentissage employée, à l’exception de 1 participant sur 196, soit 0,5 pour cent de la population de toutes les études sélectionnées. 16 articles rapportent une augmentation de la production de vocalisations et de mots. Une seule étude ne trouve pas de généralisation des compétences pour tous les enfants hors du cadre de formation. La communication simultanée (CS), qui associe la voix aux signes et qui utilise la syntaxe d’une langue vocale, est le système d’apprentissage le plus documenté. La capacité d’imitation motrice est le facteur le plus significativement corrélé à l’acquisition de signes. Nous avons conclu à l’intérêt de l’utilisation des langues des signes et de la communication simultanée avec les enfants autistes non verbaux ayant de bonnes capacités d’imitation motrice. Aussi, ces systèmes de communication ont l’avantage d’augmenter les productions vocales ainsi que la généralisation des acquis hors du cadre de formation.[résumé d’auteur]
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