Résumé :
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Depuis le milieu des années 1990 et sa reconnaissance en tant que « priorité de santé publique », le suicide demeure au centre des différentes politiques de santé mentale. Avec un taux de décès par suicide parmi les plus élevés au niveau européen, la France est particulièrement impactée par cette problématique. La prédictibilité d’un passage à l’acte auto-agressif demeure la principale préoccupation face à un patient en crise suicidaire. L’évaluation Risque Urgence Dangerosité, établie lors de la conférence de consensus en octobre 2000, a marqué un tournant dans l’analyse du risque suicidaire. À travers une triple évaluation correspondant à chacun de ses trois items, cet outil a permis de mieux clarifier la prise en charge thérapeutique proposée et notamment la décision ou non d’une hospitalisation. Toutefois, ce dernier demeurant perfectible dans son analyse, une cartographie de points clés au niveau clinique a été proposée dans cet article afin d’avoir la vision la plus large possible face à un patient en crise suicidaire. L’évaluation du potentiel suicidaire reste soumise, malgré tout, à une part d’improbabilité. À ce titre, une hospitalisation brève dans le cadre de la crise suicidaire a tout son intérêt, que ce soit devant une personne suicidaire ou devant une personne suicidante, cela en l’absence d’une pathologie psychiatrique décompensée, afin de permettre une « mise à distance » de l’environnement anxiogène et de créer un lien de confiance facilitant le travail ambulatoire. [résumé d'auteur]
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