Résumé :
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La psychiatrie actuelle reconnaît les 'dyskinésies spontanées' comme des manifestations possibles de la schizophrénie. Nous pensons qu’il ne s’agit que d’un nouveau nom donné à des mouvements anormaux intrinsèques aux psychoses endogènes décrits depuis plus d’un siècle sous le nom de 'parakinésies'. Celles-ci ont été décrites, filmées et leur intérêt pronostique a été décrit bien avant l’ère des neuroleptiques. Enfin, il est le plus souvent possible de les différencier des dyskinésies tardives. Malheureusement, les parakinésies sont restées absentes de la littérature internationale, un manque qu’il nous a semblé opportun de combler. La distinction entre les parakinésies de type 'dyskinésies psychomotrices', d’une part, et la psychomotricité parakinétique (PMP), d’autre part, n’est qu’un artifice didactique, étranger au concept originel de parakinésies. Les parakinésies ont l’aspect de gestes expressifs ou réactifs déformés survenant de façon inappropriée. Elles sont parfois reconnues comme un grimacing , mais sont souvent prises pour des dyskinésies tardives. La PMP correspond à la perte de la grâce naturelle des mimiques et de la gestuelle qui deviennent dysharmonieuses, bizarres, parfois identifiées comme un maniérisme catatonique. Parakinésies et PMP ne sont pas identifiées par les patients, même si on attire leur attention dessus, et ne les gênent jamais. Elles s’accroissent le plus souvent avec le temps. Les parakinésies sont atténuées, voire disparaissent, sous antipsychotiques de forte affinité. En dehors de leur intérêt clinique et pronostique, les parakinésies proposent un éclairage original et inspirant pour la recherche. [résumé d'auteur]
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