Résumé :
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Voici un siècle, alors que se répandait l’épidémie de grippe dite espagnole, René Cruchet, en France, et Constantin von Economo, en Autriche, attiraient l’attention des médecins militaires et civils sur l’apparition d’une autre pandémie, l’encéphalite léthargique. Après une phase de somnolence irrépressible plus ou moins prolongée, ceux qui survivaient développaient, progressivement, des séquelles permanentes de type syndrome parkinsonien ou paroxystiques à type de dystonies variées. Les patients étaient souvent des enfants et de jeunes adultes. De 1920 à 1946, la Société Médico-Psychologique consacre vingt séances à l’étude des séquelles neuropsychiatriques de ces encéphalites. A côté des mouvements anormaux, les psychiatres prennent en charge des délires hallucinatoires, des comportements violents et agressifs avec désinhibition sexuelle, des épilepsies myocloniques, etc. Il ressort des présentations cliniques résumées ici que cette pandémie permet aux psychiatres de rapporter à des lésions diencéphaliques et mésencéphaliques des détériorations psychiatriques comme jamais ils ne l’avaient fait auparavant. L’hypothèse étiologique actuelle conclut cette présentation. [résumé d'auteur]
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