Résumé :
|
Le repas, ' temps fort' dans les institutions de soin, illustre bien ce qui s’y joue. Malgré son caractère quotidien, répétitif et sanctuarisé, le repas donne à voir différentes scènes de la vie quotidienne, et, à travers elles, toutes les interactions et les enjeux. Il est donc très intsructif de prendre le temps de les observer, de les lire dans leurs moindres détails. Non pas les lire avec des certitudes appuyés, mais au contraire de parvenir à sortir de la seule représentation liée aux rôles et fonctions des différents acteurs. Sortir de la représentation, pour venir interoger la présence : comment sommes nous, que faisons nous et que renvoyons nous ? Travail astreignant, il vient pourtant mettre en lumière les multiples possibilités de richesses dans la relation à un autre, tantôt abîmé, tantôt étrange, tantôt effrayant, mais ô combien humain. C’est dans la vigilance permanente à cette réciprocité que pourra se construire un espace potentiellement thérapeutique.
|