Titre : | Salles de consommation a moindre risque : opinion et volonté d’utilisation des personnes injectrices de substances psychoactives à Marseille, France |
Auteurs : | BRIAND MADRID L, Aut. ; DONADILLE C, Aut. ; I. CELERIER, Aut. ; Marie GUTOWSKI, Aut. ; Natascia Grelli, Aut. ; Gwenaëlle Maradan, Aut. ; Marie Jauffret-Roustide, Aut. ; Laurence Lalanne, Aut. ; Marc Auriacombe, Aut. ; Perrine Roux, Aut. ; Groupe de recherche Cosinus, Aut. |
Dans : | REVUE D'EPIDEMIOLOGIE ET DE SANTE PUBLIQUE (71(1), Février 2023) |
Pagination : | 8 p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ADDICTION ; INJECTION A MOINDRE RISQUE ; MOTIVATION ; REDUCTION DES RISQUES ; SALLE DE CONSOMMATION A MOINDRE RISQUE ; SUBSTANCE PSYCHOACTIVE ; TYPE D'USAGE ; USAGER DE DROGUE ; USAGER DE DROGUE INJECTABLE |
Résumé : |
Introduction : En France, les personnes injectrices de substances psychoactives (PIS) sont une des populations les plus à risque de contracter le virus de l'hépatite C (VHC). Les salles de consommation à moindre risque (SCMR) ont montré leur efficacité vis-à-vis des pratiques à risque de transmission de ce virus à l’étranger et en France où elles ont été récemment évaluées grâce à la cohorte COSINUS. En 2016, deux SCMR ont été implantées, l'une à Paris et l'autre à Strasbourg. L'objectif de cette sous-étude de COSINUS est d'explorer la volonté d'utiliser une SCMR dans la population des PIS à Marseille, où aucune SCMR n'est présente.
Méthodes : L'étude COSINUS s'appuie sur les données d'une cohorte prospective multicentrique ayant inclus 665 PIS à Bordeaux, Marseille, Paris et Strasbourg entre 2016 et 2019 avec des questionnaires passés par des enquêteurs en face à face à l'inclusion, 3, 6 et 12 mois. À Marseille, 199 PIS ont été recrutées et les facteurs associés à leur volonté d'utiliser une SCMR ont été étudiés à l'aide d'une régression logistique mixte. Résultats : Sur les 545 observations issues des 195 participants sélectionnés pour l'analyse, 57 % se sont dits prêts à fréquenter une SCMR. La principale raison évoquée était pour « consommer plus proprement ». Les facteurs associés positivement à la volonté d'utiliser une SCMR étaient le fait de percevoir des allocations (Odd Ratio (OR) = 2,38 ; intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) = 1,17-4,81), de ne pas avoir de couverture sociale (OR = 3,61 ; IC 95 % = 1,49-8,75), de s'injecter quotidiennement (OR = 1,97 ; IC 95 % = 1,05-3,70) et dans un lieu public (OR = 2,66 ; IC 95 % = 1,29-5,47). Conclusions : Les SCMR visent des PIS exposées à des complications sanitaires et sociales, c'est-à-dire des personnes vivant dans des conditions précaires, qui sont contraintes de s'injecter dans des environnements à risque et avec des gestes précipités pour ne pas être vues. Ces analyses mettent en lumière que les PIS qui veulent le plus fréquenter une SCMR ont conscience des dommages associés à leurs pratiques et cherchent un refuge loin des scènes de consommation de rue. [Extrait] |
Exemplaires (1)
Localisation | Cote | Emplacement | Support | Section | Disponibilité |
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Hôpital Marmottan | BV 1933 | Articles | RdR | Disponible |