Titre : | Acide gamma-Hydroxybutyrique (GHB), gamma-butyrolactone (GBL) et 1,4-butanediol (1,4-BD) : revue de la littérature des aspects pharmacologiques, cliniques, analytiques et médico-légaux |
Auteurs : | Laurène DUFAYET, Aut. ; Sophie Bargel, Aut. ; Anastasia Bonnet, Aut. ; Arezki Khaled Boukerma, Aut. ; Céline Chevallier, Aut. ; Marion Evrard, Aut. ; Sophie Guillotin, Aut. ; Elodie Loeuillet, Aut. ; Camille Paradis, Aut. ; Alix Marie Pouget, Aut. ; Julien Reynoard, Aut. ; Jules-Antoine Vaucel, Aut. |
Dans : | Toxicologie Analytique et Clinique (35(1), Mars 2023) |
Pagination : | 1-22 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ADDICTION ; AGONISTE ; CHEMSEX ; DEPENDANCE ; DROGUE DU VIOLEUR ; GABA ; INTOXICATION AIGUE ; MECANISME D'ACTION ; MEDECINE LEGALE ; MESUSAGE ; METABOLISME ; OVERDOSE ; PHARMACOLOGIE ; SYNDROME DE SEVRAGE ; TOXICOLOGIE |
Résumé : |
Introduction - Chez l'homme, l'acide gamma-hydroxybutyrique (GHB) est naturellement synthétisé à partir de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA). Il peut être formé suite à l'administration exogène de gamma-butyrolactone (GBL) ou de 1,4-butanediol (1,4-BD). Cet article synthétise l'état des connaissances concernant le GHB et ses apparentés.
Pharmacologie - La GBL et le 1,4-BD sont rapidement convertis en GHB, dont le Tmax est d'environ 20 minutes. Son élimination est métabolique avec une demi-vie d'élimination d'environ 40 min. Son action sur trois types de récepteurs du système nerveux central est dose-dépendante. Aspects cliniques - L'intoxication aiguë induit des symptômes neurologiques, qui disparaissent en quelques heures. La dose létale est de 60 mg/kg. La consommation chronique engendre une dépendance et un syndrome de sevrage. Aspects médicojudiciaires - Le GHB figure au Tableau II de la liste des substances psychotropes placées sous contrôle international. Les cas de soumission chimique confirmées par des analyses toxicologiques sont rares, moins d'une cinquantaine en France. Les poly-intoxications en contexte festif ou de chemsex sont plus fréquentes. Aspects analytiques - Les conditions préanalytiques sont capitales pour l'interprétation. Les cut-offs habituellement proposés pour une administration exogène sont habituellement en ante-mortem de 5 mg/L dans le sang et de 5 à 15 mg/L dans les urines et en post-mortem de 30 à 50 mg/L dans le sang et de 20 à 50 mg/L dans les urines. Conclusion - La problématique actuelle semble plus en lien avec la consommation festive de ces substances qu'avec les soumissions chimiques. Il semble nécessaire d'améliorer la loi et les politiques publiques visant à les contrôler afin d'en limiter la distribution, les abus et les risques associés à la dépendance. [Extrait] |