Résumé :
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À travers l’étude d’un dispositif d’accompagnement socio-sanitaire soutenant le rétablissement de personnes vivant avec une schizophrénie (PASSVers), cet article propose de montrer l’intérêt d’utiliser la méthode d’analyse lexicale Alceste pour évaluer les activités de promotion de la santé. Des entretiens semi-directifs ont été menés auprès d’usagers accompagnés depuis 12 à 20 mois (n=21), d’infirmiers et travailleurs sociaux (n=11) et d’aidants familiaux (n=6). Le corpus a été analysé à l’aide du logiciel Alceste. Chaque population a utilisé un vocabulaire spécifique pour évaluer le dispositif, traduisant différents points de vue vis-à-vis de celui-ci. La mise en contexte du vocabulaire significativement présent dans les classes de discours a montré un effet du dispositif sur chacun des trois groupes. On observe un changement de positionnement chez les professionnels avec un détachement des considérations purement médicales, ainsi qu’un impact de l’accompagnement sur l’état de santé des usagers et sur le bien-être des proches. L’analyse lexicale apparaît particulièrement appropriée pour évaluer un dispositif de promotion de la santé tel que PASSVers. En effet, cet outil d’aide à l’interprétation d’un corpus se base sur la distribution du vocabulaire, en dehors de tout jugement de l’analyste. Ainsi, cette méthode garantit un cadre méthodologique rigoureux pour déterminer les classes de discours à interpréter. La méthode Alceste permet, par une analyse détaillée du vocabulaire, l’étude rigoureuse d’un corpus. Dans l’évaluation du dispositif PASSVers, elle a permis de mettre en évidence les points de vue spécifiques à chaque groupe, et d’identifier les bénéfices du programme pour chacun d’entre eux.[Résumé d'éditeur]
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