Résumé :
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Les unités d’urgences psychiatriques (UUP) représentent, aujourd’hui, une porte d’entrée privilégiée dans le soin. Intégrées ou non au sein de services d’urgences générales, ces structures disposent de moyens et d’organisations très hétérogènes, pas toujours en adéquation avec les besoins des populations qu’elles desservent. L’augmentation ces dernières années de l’activité des services d’urgences et la saturation de l’aval hospitalier ont mis en exergue les faiblesses de ce maillon majeur du parcours de santé. En Seine-Saint-Denis, une réflexion est menée depuis cinq ans sur la mise à niveau de l’offre de soins non programmés psychiatriques, particulièrement la prise en charge des urgences. Une péréquation des moyens est envisagée devant le déséquilibre, selon les bassins de vie, entre l’offre et la demande. Cette opération nécessite une estimation précise de l’activité. Nous avons cherché à caractériser l’activité des UUP en sélectionnant des indicateurs quantitatifs et qualitatifs grâce à la méthode de consensus de type Delphi, qui questionne itérativement un groupe d’experts. Nous avons interrogé 25 experts dans un premier questionnaire comprenant 36 critères. Dix-sept critères ont été retenus comme représentatifs de l’activité. Un deuxième questionnaire a testé le maintien du consensus. Dix-neuf experts ont participé et ont sélectionné quatre critères avec un consensus fort : 'Nombre de passages pour avis psychiatrique > 2000 par an', 'Nombre de passages aux urgences > 40 000 par an', 'Densité de lits d’hospitalisation adulte < 150 pour 100 000 habitants', 'Taux de passage de patient sans domicile et/ou hors secteur > 10 %'. Le classement des UUP selon ces critères permettrait d’abord d’en éprouver l’intérêt puis de proposer un outil permettant de classer de façon objective l’activité d’un site à l’autre. [résumé d'auteur]
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