Résumé :
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Cet article fait l’hypothèse d’une haine radicale distincte de la haine psychologique pour une personne. Ce haïr modifie la source et le circuit de la pulsion. Sous les apparences d’une destructivité opératoire, on trouve intention d’atteindre la subjectivité de l’autre en même temps niée dans son humanité. La pulsion de mort à l’œuvre n’est ici pas exempte de sadisme, mais c’est surtout de paranoïa et d’une perversion psychique particulière dont il s’agit. Deux exemples essentiels l’illustrent : le viol et les génocides. Dans le viol, on trouve une identification refusée du violeur meurtrier à la victime. Dans les génocides, l’abolition de l’altérité de l’autre a besoin de cette altérité pour ensuite la massacrer. Sont étudiés en détail les procédés de la subtile falsification du langage produite par les idéologies génocidaires et totalitaires qui ressurgissent dans le contexte de l’actuel malaise dans la culture. [Résumé d'éditeur]
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