Résumé :
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On sait qu’il y a histoire à partir du moment où l’historien constitue la narration à partir de documents en obéissant à un certain nombre de règles (établissement des faits) et poursuivant certains buts : constitution d’un sens intelligible et, au-delà, d’une vérité. Mais pour le psychanalyste, lorsqu’il est en situation d’analyse, la narration est au contraire ce qu’il lui faut déconstruire pour permettre qu’apparaisse ponctuellement son objet. Peut-il conserver quelque chose de cette méthode dans l’écriture de l’histoire de la psychanalyse ? Nous avons souhaité dans ce numéro poser la question de la pertinence d’une histoire psychanalytique de la psychanalyse écrite par des psychanalystes. Le travail de recollection de ce qui existe – ouvrages, numéros de revues, articles, thèses de doctorat, archives, documents, correspondances, journaux intimes – constitue l’un des axes nécessaires pour analyser les contenus et les méthodes de cette histoire. Ce numéro en explore quelques exemples, notamment les premiers manuscrits, les correspondances et plus généralement les archives… [Extrait de l’éditorial]
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