Résumé :
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Les femmes en situation de prostitution, qu’elles soient contraintes ou qu’elles aient sciemment choisi cette activité, sont confrontées à de nombreuses injustices occupationnelles liées à leur environnement. Bien qu’elles s’engagent fortement dans des activités significatives, elles n’ont que très rarement la possibilité de s’adonner à des activités signifiantes. Dans ce contexte, les associations jouent un rôle essentiel pour leur permettre d’avoir un temps pour elles, de créer du lien social avec d’autres femmes qui se prostituent et d’accéder à des loisirs qu’elles ne pourraient réaliser autrement. En s’appuyant sur une méthode qualitative et une approche inductive, cinq entretiens semi-directifs ont été menés auprès de deux travailleuses du sexe, de deux bénévoles d’une association abolitionniste, d’un éducateur spécialisé salarié dans une association communautaire et d’une ergothérapeute ayant exercé en tant qu’animatrice d’action auprès de ce public. Les résultats de cette recherche empirique a permis de mettre en exergue des pistes d’accompagnement en ergothérapie. Cette discipline, encore méconnue du milieu de la prostitution, pourrait trouver sa place, tant sur le plan individuel qu’autour d’actions communautaires, pour répondre à leurs besoins, favoriser leur dynamique de changement et/ou les accompagner dans la réalisation de leurs projets de vie. [Résumé d'auteur]
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