Résumé :
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Comme en rendent compte les articles de ce numéro thématique, la neuro-motricité a de multiples facettes. En les synthétisant, Evelyne Soyez-Papiernik qui les maîtrisait toutes, avait anticipé leur place dans le trouble du spectre de l’autisme, et plus généralement les troubles du neurodéveloppement, bien avant que la littérature scientifique ne s’avise de leur rôle. Elle avait vu le développement moteur comme premier indicateur de dysfonctionnement, le kinésithérapeute comme un acteur en première ligne et conçu la mise en œuvre de thérapies interdisciplinaires dès les premiers signes de dysfonctionnement neuromoteur. En cela elle précédait le triptyque, une recommandation du troisième plan autisme, qui préconisait une prise en charge et une alerte multidisciplinaire dès les premiers signes de risque d’autisme, même si ces signes ne conduisaient pas plus tard à un diagnostic. Il restait à ajouter que ces premiers signes sont le plus souvent moteurs, ce qu’elle a fait en pionnière, et que la prise en charge interdisciplinaire devait être prioritairement le fait de kinésithérapeutes, ostéopathes, neuropédiatres, psychologues et orthophonistes travaillant ensemble à réduire le dysfonctionnement avant qu’il ne gagne la sphère sociale, émotionnelle et cognitive. [résumé d'auteur]
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