Résumé :
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Il s’agit d’abord de décrire, sur la toile de fond d’une évolution qui peut être caractérisée de déficitaire, les indices du maintien d’une vive conflictualité psychique. Ou comment un sujet, apparemment passif, mène en sous-main une lutte active de tous les instants contre des dangers internes terrifiants, et réussit à inhiber ses tendances à des actes destructeurs. Loin d’être un immobilisme, la posture déficitaire apparaît alors comme un moindre mal et comme au service de la préservation d’un équilibre précaire entre le sujet et son environnement. Les auteurs cherchent à discerner et à décrire les modes d’action des médicaments, des soins relationnels et de l’appareil de soins – en particulier ici un hôpital de jour psychiatrique – sur le processus psychotique et leurs contributions respectives à l’homéostasie entre ce sujet et son environnement. Grâce à une psychiatrie compréhensive, l’humanité cachée du destin de ces malades devenus des patients est soulignée par la mise à jour de la dimension tragique du choix personnel du sujet entre statu quo et politique du pire. La stimulation de leur expression créatrice, les relances de l’action thérapeutique et en particulier psychothérapique, les propositions d’étapes à franchir dans leur insertion sociale s’inscrivent dans la stratégie d’un traitement au long cours et donnent l’occasion de petits pas vus de l’extérieur, mais de grands pas pour le sujet.[résumé d'éditeur]
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