Titre : | André Collin (1879–1926), fondateur de la psycho-pédiatrie. Sa contribution à l’émergence de la psychiatrie infanto-juvénile |
contenu dans : | |
Auteurs : | Denis Tiberghien ; Michel Caire |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (182(3), 2024) |
Pagination : | 294-301 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Noms propres COLLIN AndréSANTEPSY ADOLESCENT ; DEVELOPPEMENT DE L'ENFANT ; ENFANT ; HISTOIRE DE LA MEDECINE ; HISTOIRE DE LA PSYCHANALYSE ; HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE ; NEUROLOGIE ; PEDIATRIE |
Résumé : | André Collin (1879–1926) a été le premier ou l’un des tout premiers à s’intéresser au développement neuropsychique du nourrisson avec une thèse portant sur le syndrome infantile psycho-neuromusculaire (1912). Interne de trois grands maîtres de l’aliénisme : Philippe Chaslin (1857–1923), Ernest Dupré (1862–1923) et Jules Séglas (1856–1939) et d’un pédiatre, Auguste Lesage (1862–1927), il a été chef de clinique de Gilbert Ballet (1853–1916) à l’asile Sainte-Anne de 1912 à 1914. A. Collin a assuré des consultations dans différents dispensaires et hôpitaux de Paris (Hérold, Marie-Lannelongue, Loubet), et il a en outre exercé de 1913 et jusqu’à son décès au Patronage de l’enfance situé au 379 rue de Vaugirard (Paris ; XIVe), une institution privée qui recueillait des mineurs livrés au vagabondage ou qui lui étaient confiés par le Tribunal pour Enfants. En 1925 sera annexée à ce patronage une clinique de neuropsychiatrie dirigée par Georges Heuyer (1884–1977). Membre de la Société Médico-Psychologique (1918), A. Collin est l’auteur de nombreuses communications, publications et de quatre ouvrages : Le développement de l’enfant (1914), Traité de médecine légale infantile (1920) publié avec Henri Rollet (1860–1934), Les enfants nerveux (1924) et Convulsions et épilepsie chez les enfants (1926). Des livres qui témoignent de son intérêt pour la psychiatrie et la neurologie de l’enfant. Dans les premières décennies du XXe, l’étude de l’aliénation mentale chez l’enfant marchait au côté de celle de l’adulte mais cherchait à acquérir son indépendance et à se définir. Dès 1915, les travaux de A. Collin reflètent sa préoccupation de spécifier la sémiologie psychopathologique ou neuropathologique chez l’enfant. En 1924, il fonde la psycho-pédiatrie qu’il considérait comme une branche de la puériculture. Il la définit comme l’étude des différentes modalités suivant lesquelles s’effectue chez le tout jeune enfant le passage de la vie végétative et réflexe à la vie consciente et réfléchie c’est-à-dire le passage de la première période du nourrisson où dominent ses réflexes simples à celle de son adaptation sociale où l’enfant est capable d’établir des rapports sociaux entre lui et le milieu nécessaire à son développement. Ayant connu l’introduction de la psychanalyse chez l’enfant, A. Collin montre peu d’enclin pour cette approche (1911). Dans les premières années du XXe siècle, les dénominations des consultations destinées aux troubles neuropsychiques chez l’enfant (centre psycho-pédiatrique, dispensaire médico-pédagogique, consultation de neuropsychiatrie infantile) et de ceux qui les assurent (psycho-pédiatre, spécialiste de psychiatrie infantile, médecin spécialisé en neuropsychiatrie infantile) sont nombreuses, et la psycho-pédiatrie, discipline éphémère, a été assimilée à la neuropsychiatrie infantile qui a pris son autonomie en 1937. A. Collin ayant accordé une place importante à l’étude du développement neurologique précoce de l’enfant, la psycho-pédiatrie figure comme l’une des assises de la neuropédiatrie contemporaine. [Résumé d'auteur] |
Notes de contenus : | 58 réf. bibliogr. |
En ligne : | https://go.openathens.net/redirector/ghu-paris.fr?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003448724000167 |
Exemplaires (1)
Localisation | Cote | Emplacement | Support | Section | Disponibilité |
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Bibliothèque Henri Ey | s.c. | Périodique | Indéterminé | Exclu du prêt |