Résumé :
|
La buprénorphine d’action prolongée (BAP) est disponible depuis maintenant près de 2 ans en France. La molécule de base reste la même, mais cette nouvelle galénique apporte pourtant une réelle avancée dans l’accompagnement thérapeutique des patients souffrant d’un trouble lié à l’usage des opioïdes. Elle remplit les mêmes objectifs que les traitements par buprénorphine orale en prise quotidienne, tout en permettant une meilleure stabilité de la concentration plasmatique de buprénorphine sur une période d’une semaine ou d’un mois, ce qui limite les effets de “fin de dose” rencontrés chez certains patients. Son efficacité est aujourd’hui démontrée, notamment en comparaison des formes quotidiennes [1], et la rétention du traitement en population française est excellente [2]. Son accès est pourtant encore hétérogène sur le territoire français, à la suite des contraintes administratives ou financières le plus souvent, mais aussi du fait des appréhensions quant à sa prescription qui persistent encore dans les équipes de soins. Cela occasionne parfois des ruptures thérapeutiques dans certains contextes, et un retour à la forme quotidienne pour certains patients. Le service d’addictologie du CHU de Clermont-Ferrand a commencé à utiliser la BAP en 2022, et aujourd’hui une cinquantaine de patients bénéficient de cette galénique, ainsi que d’un accompagnement infirmier et médical spécifique.
|