Résumé :
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Introduction : Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est reconnu pour la première fois en juillet 2013 dans le DSM-5 après un long parcours pour identifier son existence. Ce n’est qu’en 1983 que l’institut national de la santé mentale américaine détermine des critères de recherche pour l’étude sur le syndrome prémenstruel. En 1994, Le terme 'trouble dysphorique prémenstruel'(TDPM) remplace ce terme dans la quatrième édition du Diagnostic System Manuel (DSM), il est inscrit dans la section 'Trouble de l’humeur non spécifié' et restera à l’étude jusqu’au DSM-5, dans lequel il apparaîtra dans la section des troubles dépressifs. La légitimation du diagnostic psychiatrique ainsi que la détermination de critères de symptomatologie clairs en 2013 ouvrent sur des possibilités de prises en charge, de développement des études cliniques, physiopathologiques, thérapeutiques et psychothérapeutiques. Ce trouble invalidant peut retentir sur la vie personnelle, sociale, familiale et professionnelle. En 2019, la CIM-11 fait apparaître à son tour le diagnostic de trouble dysphorique prémenstruel, ce qui solidifie la reconnaissance du trouble. Objectif : (I) faire le point sur les traitements existants, médicamenteux et psychothérapeutiques, ainsi que (II) faire le point sur leur efficacité. À l’issue de ce travail nous formulerons des recommandations pour les prises en charge de ces patientes. Méthodologie : Une recherche bibliographique a été effectuée du 7 juin 2021 au 7 juillet 2021 sur les bases de données Psychinfo APA, Scopus, PubMed, ainsi que les bases de données de l’organisation Cochrane et les documents de recommandations de la Haute Autorité de la santé. Après une première sélection à partir de mots-clés, une lecture du texte intégral de l’ensemble a été effectuée pour arriver à la sélection finale de 32 articles. Résultats : Les antidépresseurs et les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) apparaissent comme les traitements majoritairement recommandés dans la prise en charge du TDPM. D’autres recherches montrent l’efficacité des contraceptifs oraux comprenant de la drospirénone. On identifie les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (ISRS) comme étant un traitement efficace du TDPM. Ces données vont dans le sens de l’hypothèse étiologique actuelle du TDPM qui est un impact négatif des fluctuations hormonales naturelles sur certains neurotransmetteurs. [Résumé d'auteur]
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