Résumé :
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Les activités à médiations artistiques et les soins culturels sont devenus une composante de la plupart des institutions hospitalières pour enfants et adolescents. Pourtant leur financement n’est pas spécifié. À partir de l’expérience d’un service hospitalo-universitaire, nous souhaitons réfléchir aux mesures qui pourraient favoriser leur maintien. Nous avons conduit une étude observationnelle et des entretiens (n = 15) pour colliger l’ensemble des activités conduites par un intervenant extérieur en 2023, leur thématique, le public visé, leurs objectifs, la nature des intervenants, l’existence d’une convention formalisée, d’un financement, et également leurs fréquence et durée. Trente-quatre partenaires différents ont mené 685 actions en 2023 dont 10 pour cent ont pu être réalisées à l’extérieur de l’hôpital. Les thématiques abordées sont extrêmement variées (sports, arts de la scène, littérature, arts visuels…). Ces activités représentent 210 interventions en moyenne par unité, soit 4 par semaine. Elles sont néanmoins moins nombreuses dans l’unité de soins intensifs et les unités pour patients autistes avec comportements défis, et quasiment absente des unités extrahospitalières. Enfin, financement spécifique ou convention sont souvent absents. Malgré leur fréquence et un investissement de l’équipe et des partenaires conséquents, on constate de nombreuses fragilités. Nous développons l’idée que la création d’une politique culturelle co-construite entre une direction de la culture et du mécénat et les composantes cliniques (pour nous pédopsychiatriques) permettrait de résoudre certaines de ces fragilités et de promouvoir leur inscription dans le tissu de soin.[résumé d'éditeur]
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