Résumé :
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D’un point de vue politique et institutionnel, les équipes mobiles peuvent-elles être considérées comme la continuation de la philosophie des secteurs ou incarnent-elles plutôt une psychiatrie d’urgence soluble dans l’air du temps gestionnaire ? Cette interrogation est envisagée du point de vue du patient, pour deux raisons principales. D’abord, parce que l’on ne peut pas penser les équipes mobiles en dehors de la manière dont le patient se représente les voies de recours aux soins. Ensuite, parce que le vécu du patient nous amène à regarder autrement la politique psychiatrique qu’à travers un prisme surplombant ou du moins éloigné des réalités de terrain. De là, nous en tirons un certain nombre de leçons en termes d’action publique et soulignons une limite, dont les équipes mobiles ne sont aucunement responsables : celles-ci demeurent, pour une partie non négligeable de la population et des médecins généralistes, si ce n'est inconnues (mal connues) du moins invisibles. Cela sous-tend deux questionnements essentiels : Quelle est la visibilité des équipes mobiles ? Pour quelle surface géographique? [résumé d'auteur]
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